Le contrôle technique fête ses 30 ans
Les 30 ans du contrôle technique
Anniversaire : On fête, cette année, les 30 ans du contrôle technique en France.
Le contrôle technique en France vient de souffler ses 30 bougies !
Entré en vigueur le 18 juin 1991 et mise en place par le groupe SGS, avec les réseaux Securitest et Auto Sécurité, le contrôle technique se faisait uniquement au moment des transactions des véhicules, et pas de manière périodique, comme c'est le cas aujourd'hui.
Actuellement, on doit effectuer un contrôle technique tous les 4 ans pour un véhicule neuf, puis tous les 2 ans pour un véhicule d'occasion avec l'obligation d'avoir effectué un contrôle de moins de 6 mois au moment de la vente.
Quelles étaient les conditions du premier contrôle technique ?
Le contrôle technique a imposé l’examen de certains points de sécurité à tout véhicule de plus de 5 ans. Cette obligation, ayant pour objectif de réduire le nombre de véhicules dangereux en circulation, n’était jusque-là imposée qu’en cas de revente d’un véhicule de plus de 5 ans (depuis 1985).
Son prix à l'époque était de 250 francs (sois 56 euros contre 80 € en moyenne aujourd'hui) et 96 points étaient vérifiés, dont 55 pouvant mener à une contre-visite. À ce titre, 25 % des véhicules étaient recalés.
C'est en 2018 qu'une grande réforme s'impose. En effet, face au scandale du diesel gate, la communauté européenne à placer comme objectif entre autres, de contrôler les émissions polluantes des véhicules mettant ainsi sous la sellette de nombreux diesels.
Un contrôle pour sauver des vies
Rappelons qu'au moment de l'entrée en vigueur du contrôle technique, il y avait plus de 10 000 morts par an sur les routes en France.
C'est aujourd'hui trois fois moins, et c'est probablement en partie dû en partie aux contrôles techniques, mais également à l'évolution de la sécurité des véhicules vendus depuis une vingtaine d'années ainsi que de la vigilance des automobilistes et probablement un petit peu de la sécurité routière.
C'était déjà un grand pas en avant qui a permis aux automobilistes d'avoir un bilan technique des points de contrôles à vérifier ainsi que de l'état général de la voiture et des problèmes mécaniques existant.
Quelles sont les raisons des contre-visites ?
Même si la technologie des automobiles a beaucoup évolué en 30 ans, les défauts changent peu.
Rapportés par Auto Plus, dans son édition du 18 juin 2021 : "En 1996, les trois motifs les plus importants étaient l'éclairage, le freinage et la pollution. Vingt-cinq ans plus tard, c'est encore l'éclairage qui est en première position, mais le freinage est relégué à la cinquième place, et c'est désormais une anomalie du système antipollution qui arrive deuxième."
À titre de comparaison, depuis la réforme de 2018, 133 points sont observés, donnant lieu à la définition de 470 défaillances potentielles dont 127 peuvent être critiques. C'est aujourd’hui plus de 20 % de voitures qui sont recalées.
C'est sans compter aujourd'hui avec le contrôle technique des motos dès 2023 qui viendrait compléter celui existant des véhicules, et cela, malgré la grogne des motards et les associations plaidant sa non-cause.